LE PAYS DES MERVEILLES

Série photographique réalisée en Ardèche, 2023

Parfois, il suffit de n’avoir rien à faire, de se laisser assoupir dans cet état qui n’est pas tout à fait endormi et pas tout à fait éveillé, pour qu’une porte entre les mondes s’ouvre et qu’une aventure merveilleuse nous embarque ….

Nous pourrions alors découvrir un autre monde, au-delà des apparences, au-delà du visible. Ou plutôt, percevoir le visible dans toute sa réelle profondeur et épaisseur, au-delà de nos perceptions basiques limitées.

Nul doute que la nature est le meilleur temple qui soit pour accéder à cette transcendance de la réalité !

IV - CORRESPONDANCES

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

-Baudelaire, LES FLEURS DU MAL

L’ALCHIMISTE

« Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçue jusqu’à présent, continua Alice ; mais, quand vous serez obligée de vous transformer en chrysalide – cela vous arrivera un de ces jours, vous savez – puis en papillon, je suppose que cela vous paraîtra un peu bizarre, ne croyez-vous pas ? »

« Pas le moins du monde » répondit la Chenille.

Rencontre avec deux êtres ailées

“Emmenez-moi au Pays des Merveilles…”

L’EAU-DELÀ

III - ÉLÉVATION


Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par delà le soleil, par delà les éthers,

Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

-Baudelaire, LES FLEURS DU MAL

“Au début, tout était obscur. La mère s’appelait Selenungan, le père Takakene. Ce n’étaient ni des gens, ni des choses. C’était l’esprit de ce qui allait venir.”

LE CHANT DE LA MÈRE

“La forêt a quelque chose à dire à ses enfants”

Laurent Huguelit “MÈRE”

“La nature est comme un livre. Tout y est écrit. En perdant notre lien au territoire, en laissant disparaître la nature, nous perdons notre mémoire.

Nous ne savons plus où trouver les choses.”

“La pensée, qu’elle soit Kogi ou non, c’est la même pensée, la même conscience. L’important c’est de savoir comment s’en servir, comment utiliser cette pensée. “

Laurent Huguelit “MÈRE”

Citations extraites des livres d’Eric Julien sur le peuple Kogi (Le chemin des neuf mondes, La mémoire des possibles..)

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L'oeuf du Monde